pho
Publié le 26 Mai 2008
Chantiers.
Chaussée défoncée - bâtiments décrépis avant même d'être achevés - herbes folles, hirsutes et grises de poussière... Masses de béton aux formes improbables. Agglomération brûlante, fiévreuse et désordonnée, qui ne cesse de renaître de ses ruines, sous un incroyable feston de lignes électriques et de néons.
Au bord des terrains vagues, on voit surgir de petits commerces de bric et de broc: bivouacs rudimentaires et bâclées au possible. Etals de boucherie sanguinolents et vaguement fétides, avec leurs essaims de mouches à merde - corbeilles de fruits, odorantes et colorées - fleurs à foison...
Et au beau milieu de toute cette braderie de fortune, on trouve ça et là une devanture de boutique à la mode, insolite d'hygiène et de modernisme. Signe des temps? Il y aurait gros à parier que oui. Voire.
Fumée des théières...