pho
Publié le 18 Juin 2008
Brusque lourdeur de juin.
Le soir, c'est la pluie qui s'installe: une pluie drue, dense et tiède, que l'on l'entend résonner sur les toitures et sur les terrasses. Dans les rues, on patauge carrément, de l'eau jusqu'aux genoux, au milieu de ribambelles de gosses à moitié nus qui profitent de l'aubaine pour s'ébattre sous le déluge en criant à tue-tête pendant que d'autres se lavent, avec les gouttières qui leur font office de douches providentielles. Et tout ce joyeux remue-ménage ne semble pas troubler les marchandes ambulantes qui poursuivent leur sempiternel négoce à la lampe à acétylène, indifférentes aux caprices de la saison.
Au petit matin, la ville s'évapore tout doucement en apportant des bouffées de jasmin et de citronelle sur les balcons qui s'effritent.
Ciel exsangue à force de lumière...